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jeudi 30 novembre 2006

Le cartel CD&V / N-VA vole en éclats !

Mise à jour 10/12/06 : Finalement, non. Le N-VA retourne sa veste et exclu Dedecker pour maintenir son cartel avec le CD&V ^^ (Lien)

Décidémment, quel emmerdeur, doit-on se dire dans les états-major du nord du pays. Après sa récente éviction du VLD, voilà que le le populiste de droite Jean-Marie Dedecker vient de provoquer l'éclatement du cartel CD&V / N-VA. Rien que ça.

J'apprends la nouvelle à l'instant, alors que j'étais en train de compulser le site du Standaard (dans l'espoir d'y retrouver leur récent baromètre politique pour mon article de demain ). Enfin bon, ne nous laissons pas enivrer à l'idée du scoop francophone puisque la Libre m'a déjà doublé de toute façon :)

Hier soir déjà, l'annonce de la possibilité du ralliement de Dedecker au N-VA avait suscité de vives réaction au CD&V, où l'on a d'abord tenté de mettre la pression au petit frère nationaliste pour qu'il abandonne l'idée. Mais rien n'y fit, et en début d'après-midi Dedecker annonçait lors d'une conférence de presse qu'il rejoignait le N-VA. La réaction du parti chrétien-démocrate flamand ne se fit pas attendre : en fin de journée, il faisait savoir que son cartel avec le N-VA avait pris fin.

Quel sera l'impact sur le score du CD&V aux prochaines élections ? On peut douter qu'il soit énorme, vu l'écrasante majortié (relative) dont dispose le parti d'Yves Leterme dans le dernier baromètre politique : 32,7 %, soit près de 13% de plus que le SPa et 11% de plus que le Vlaams Belang. Néanmoins au N-VA, on s'annonce déjà confiant quant au dépassement du seuil électoral de 5% en mai (juin ?) prochain.

En tout cas, voilà une nouvelle qui ne peut que réjouir les francophones soucieux à l'idée de voir ce nain nationaliste rejoindre la prochaine coalition fédérale, mais qui doit également faire les affaires d'Yves Leterme lui-même, lui qui se donne tant de mal depuis le début de l'année pour polir son image de Premier-ministrable. A présent, il ne devra plus composer avec le boulet N-VA...

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samedi 25 novembre 2006

"Le plus grand rénovateur est assis devant vous"


Il ne parle pas de votre écran d'ordinateur. Il parle carrément de lui. C'est désormais officiel, Van Cau est le plus grand rénovateur... autodésigné!
Dans l'interview accordé au magazine flamand HUMO traduite dans le Télémoustique de la semaine dernière, l'homme fort du Pays Noir - pour combien de temps encore? - s'attribue d'autorité ce titre haut en couleur de grand rénovateur.
De quoi rassurer tout le monde sur ses intentions... et son intégrité ?


Pas certain. En effet, derrière ces quelques lignes, on voit un homme qui n'est visiblement pas (ou plus) "droit dans ses bottes".
On y constate que le gaillard se doit de redire pour la énième fois qu'il est l'homme fort du PS carolo, qu'il a pris mille et une bonnes initiatives et même qu'il existe effectivement un système Van Cau. Pour la petite histoire, il décrit ce système comme excellent mais aussi basé sur le travail d'équipe alors qu'il signale à plusieurs reprises après qu'il existe ou existait un n°1, n°2 et n°3 voire plus au sein du PS carolorégien; "équipe" fort hiérarchisée donc ! En clair, on lit quelqu'un qui "se vend", presque en désespoir de cause comme s'il avait quelque chose à se reprocher...

D'ailleurs, et c'est presque nouveau par rapport à ses précédentes interventions, l'on constate que notre homme se doute que plus grand monde ne croit que, alors qu'il avait "délaissé" Charleroi pour Namur, il n'était pas au courant de ce qu'il se passait dans sa Commune. Qu'il était dans tous les bons coups et les décisions (pseudo) importantes mais pas du tout dans les (nombreux) mauvais coups. Il sait aussi qu'il sera quasi impossible de faire croire qu'il n'est pas le déclencheur d'un éventuel système de fraude massive (l'on se dirige de plus en plus vers cette hypothèse) alors qu'il est le "père spirituel" de toute une série de mandataires qui ont certainement ou probablement agit de la sorte.

A tout cela qui ne semblait pas le concerner personnellement, les dossiers ImmoCongo et IFCA (voir le Vif de ce vendredi) , qui concernent des personnes morales détenues par deux de ses camarades que Van Cau a probablement favorisé via l'un ou l'autre "bras droit", viennent s'ajouter.

Bref, l'étau se resserre autour d'un homme qui sent tout doucement la noyade proche.

A ce propos, il se félicite ouvertement au beau milieu cette grande interview extraordinaire que la justice n'a encore rien trouvé de répréhensible pour ce qui concerne la "période" d'avant 1995 - il fut bourgmestre à partir de 1982 - tout en signalant juste après que "au cas où ils trouveraient quelque chose, l'affaire est prescrite depuis longtemps". De là à parler d'aveux implicites, il y a un pas que nous nous risquerions presque à franchir. En tous cas, il est franchement marrant d'assister à ce petit jeux du chat et de la souris entre le gros minet carolo et le parquet. On attend avec impatience le prochain épisode.

Mais le clou du (triste) spectacle n'est pas là. Il est à trouver dans l'ultime réponse apportée par notre ami à ces excellents journalistes qui lui demandent quelles sont les chances pour que leurs prochaines rencontres se fassent...en prison.
C'est là qu'on voit définitivement à la fois que le gaillard a peut être bien quelque chose à se reprocher ou qu'il sent sa fin (politique) proche puisque, déjouant tout pronostique, il répond qu'il n'ose justement plus en émettre de pronostique à propos de la question posée , constatant le dynamisme du parquet de Charleroi...
A t'il déjà pris son ticket pour Jamioulx? Il est peut être temps. Pour éviter les files inhérentes à l'état de chantier dans lequel se trouve actuellement à la fois la grande gare carolo et la métropole du Pays Noir dans son ensemble...

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Basse Saxe et VW : Nos travailleurs d'abord ?

Depuis l'annonce mercredi dernier de la catastrophe sociale qui menace près de 4000 emploi à l'usine Volkswagen de Forest, les commentaires et analyses n'ont pas manqué. Et parmi ces réactions, une interprétation des causes de cet évènement m'a particulièrement surpris.

D'après certains , il ne s'agirait nullement d'une conséquence du capitalisme mondialisé, mais au contraire si un tel licenciement massif a pu se produire ce serait précisement parce qu'on a pas suffisamment laissé jouer le marché.

Alors ces allemands, protectionnistes ? Assurément. Et nous l'aurions été tout autant, s'il avait fallu choisir entre des emplois belges ou des emplois allemands. Si IGMetal a pu sauver ses affiliés allemands au détriment des travailleurs belges, c'est parce qu'il n'existe aucun dialogue en Europe entre les différents syndicats nationaux. Si les allemands ont pu décider de travailler plus sans augmentation salariale, c'est parce qu'il n'existe aucuns minima sociaux en Europe. Par contre, le marché libre est bien là, lui. Or un marché de libre concurrence sans normes sociales communes, voilà le terreau idéal du dumping social.

Autrement dit si cette dérive a pu se produire, ce n'est pas parce que le capitalisme n'est pas suffisamment libre, mais parce qu'il n'est pas suffisamment régulé ! Mais cette régulation doit avoir lieu au niveau européen, et bien sûr c'est là que le bât blesse. Car non seulement il n'existe aucune harmonisation des minima sociaux, mais qui plus est, depuis le début de la construction européenne les préoccupations sociales ont toujours été subordonnées au marché (cf. l'article à ce sujet, dans Le Soir d'aujourd'hui). De plus, il n'existe pas de modèle social européen, et son élaboration n'est pas pour demain, vu que la tendance dans les gouvernements des états-membres est plutôt à droite.

Une analyse intéressante (également dans le Soir) lie les récents évènements à Forest à un changement de nature du capitalisme : on assisterait actuellement à une financiarisation de l'économie, celle-ci échappant de plus en plus aux entrepreneurs pour être d'avantage contrôlée par les fonds de placement et aux fonds spéculatifs. Ce qui expliquerait les phénomènes de dégraissage ou de rationalisation d'entreprises en bonne santé économique (comme Volkswagen), que nous connaissons ces dernières années.

Mais n'oublions pas un autre phénomène structurel, à l'oeuvre depuis la révolution industrielle : la mécanisation du travail. L'industrie automobile fait partie des secteurs qui ont été le plus touchés par ce phénomène. Les gains de productivité résultant de l'amélioration technologique conduisent inévitablement à rendre une partie de la main d'oeuvre humaine superflue, la demande d'automobile en Europe n'étant pas en croissance infinie (la couche d'ozone lui en est reconnaissante d'ailleurs ^^).

Sur ce sujet, je vous recommande chaudement "La fin du travail" (même si je n'ai pas encore fini de le lire ^^), où J. Rifkin défend la thèse selon laquelle la société ne serait plus capable de créer suffisamment d'emplois nouveaux pour compenser ceux perdus à cause de la mécanisation du travail. D'après lui, il faudrait donc cesser de se voiler la face avec des mythes comme celui du plein emploi, et répondre pleinement au défi posé par l'inactivité structurelle d'une partie de plus en plus grande de la population.

Enfin, en attendant, il ne nous reste qu'à espérer qu'une solution sera trouvée au plus vite pour ces 4000 travailleurs sur le carreau qui ne peuvent même pas (faute d'avoir reçu leur C4) chercher un autre boulot et qui vivent sur leur 25€ d'indemnisation de grêve...


[N.d. Xime : Merci encore à Loïc et à sa mémoire d'éléphant, grâce à qui le post qui était perdu est à présent retrouvé !]

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vendredi 24 novembre 2006

Un grand reportage exceptionnel ? Ah pas du tout !

Ce soir, la radio télévision luxembourgeoise nous gratifiait d'un numéro de "Reporters" consacré au phénomène médiatique du moment, et qui est d'ailleurs une des grandes égéries de ce blog, à savoir Michel Daerden. Un reportage destiné à devenir culte, nous assurait son auteur...



Eh bien quoi alors, était-ce tout pourri ? Non, bien sûr. Le spectacle était évidemment garanti et notre bon vieux Michel y est allé de ses petites phrases ("Je sais rester sérieux en toutes circonstances", "Venez avec moi dans la foule, vous allez voir ce qu'c'est qu'un homme populaire !", ou encore son phénoménal "Quelle erreuur... croire que j'allais faire ça !").

Mais tout au long de l'émission, on peine à trouver ce qui relèverait du journalisme d'investigation. Assez gênant dans un magazine qui s'intitule "Reporters"...

Au contraire, le personnage nous est présenté dans la plus grande complaisance. Bien sûr, on aura eu droit aux éternelles questions sur le penchant du bonhomme pour la boisson, et à quelques autres questions pseudo-piquantes... Aucun témoignage ne vient nous montrer ce que les gens pensent de lui (mais ils sont sans doute rare à Ans ceux qui osent critiquer "Papa"), aucune recherche n'est faite sur l'étendue du pouvoir que le bourgmestre empêché garde néanmoins sur sa ville. Aucune mention n'est faite de l'affaire de la journaliste qu'il aurait insultée (voir aussi The Mole News) le jour des élections communales (bien que rien n'ait été confirmé par la principale intéressée)... Bref, une vision un minimum critique et nuancée du personnage aurait été la bienvenue.

Au fond, c'est un épisode de strip-tease version RTL, c'est à dire avec en prime les petites questions et commentaires du journalistes, rarement utiles et parfois même complètement redondants.

Alors pour ceux qui l'auraient raté, voici quand même quelques extraits du reportage que RTL met à disposition sur son site dans l'espoir de faire sa promo sur youtube... ça vaut son pesant de cacahuètes.



Les autres vidéos sont disponibles ici.

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jeudi 23 novembre 2006

La Belgique est un plaisir, et doit le rester !

Eigen blog eerst. Ex-Belgislavie. Seraient ils séparatistes ? « Ah pas du tout » comme dirait l’autre… Rassurez vous, si nous avons opté pour ces intitulés, c'est presque uniquement pour le jeux de mot.


Ceci dit, il vrai que l’actualité nous le rappelle souvent, le plat pays qui est le nôtre a , sous certains aspects, les caractéristiques d’une yougoslavie qui serait passé à côté de sa guerre civile...

Des hommes politiques qui se bâtissent un réseau de relations dans le but de maîtriser tous les leviers du pouvoir, un autre qui se désigne comme un « papa » que tout le monde apprécie, d’autres encore qui s’improvisent tribuns de la plèbe pour cracher sur l’autre « communauté »... Communautés qui n'ont de cesse de jouer à "-Je t'aime -Moi non plus", à tel point qu'on finit vraiment par faire l'inventaire en vue d'un potentiel divorce. Voilà qui n'est pas sans rappeler cette république déchue d’Europe de l’Est.

Ce blog aura donc pour but d’assister en citoyen attentif à ces (dangereux) épisodes de la vie d’un pays attachant auquel nous souhaitons très sincèrement la « longue vie ».

Un petit pays qui nous fait vivre, nous fait rire mais doit aussi nous faire réfléchir, surtout à l’approche des futures négociations institutionnelles de 2007 que vos serviteurs suivront très attentivement.

Enfin, parce qu’il serait dommage de fermer les yeux sur ce qu’il se passe en dehors des frontières et parce que beaucoup de choses exigent désormais un éclairage plus international, nous nous permettrons de temps à autre un petit détour par l’Etranger où nos amis s'appelleront Georges, Vladimir, Gordon, Nicolas...

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Un grand blog exceptionnel, comme dirait le Roi d'Ans

Bienvenue sur notre blog (d'abord !), un blog qui a pour vocation de commenter l'actualité belge, histoire d'en rire (ou d'en pleurer). Nous suivrons ensemble l'extinction des derniers dinosaures wallons (imminente !), la transformation d'Yves Leterme en bisounours (en cours), ainsi que le non-retour de Daniel Ducarme à la vie politique (permanent).

Tout cela grâce à nos envoyés spéciaux en ex-belgislavie, Max et Francky, qui n'hésiteront pas à risquer leur vie pour couvrir l'actualité de ce drôle de pays en plein conflit linguistique...

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